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Coaching, une histoire de fragance
Coacher c'est connaître et proposer sa singularité en s'appuyant sur une ou plusieurs méthodologies de coaching. Je vous parle ici de ma singularité et de l'approche narrative.

Hello internaute,

J'ai oublié de t'avertir : je me suis certifiée Executive Coach HEC (CESA 2) l'année dernière ! C'est donc officiel désormais : tu peux me solliciter pour du coaching.

Pourquoi une certif ?

Pour rassurer mes clients et monter d’un cran mes coachings. Et pas que.

Je me souviens très précisément de mon entretien avec Patrick Barrau (responsable de la promotion) afin de vérifier si je pouvais intégrer la promo et de mon état après.

Bille en tête, je me revois en train de lui expliquer que j’ai besoin de muscler mon jeu, qu’il est essentiel d’ajouter une certification pour rassurer mes interlocuteurs (entre autre du fait de mon jeune âge pour ce métier) et pour me rassurer moi aussi sur ces compétences professionnelles que mon réseau me reconnait.

Il m’a alors questionner sur mes motivations personnelles. Y avais-je seulement réfléchi ? La colle… je passais complètement à côté de l’essentiel.

Déterminer sa fragance

C’est avant tout un investissement personnel, une quête continuelle de soi pour déterminer sa fragrance. J'ai surement pris 8 mois sur 9 de la formation pour déterminer la note de coeur de ma fragance.

Cette image me parle beaucoup.

Lors d’une formation olfactive en tant que responsable de stand chez l’Artisan Parfumeur, j’ai appris à identifier les différentes notes qui s’échappent d’un parfum et qui sont amenées à évoluer au fur et à mesure du temps et du contact avec la peau grâce une constitution particulière.

En effet, la structure traditionnelle d'un parfum est appelée pyramide olfactive et est constitué de notes de tête, de cœur et de fond.

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Plus la note de tête est importante, plus le parfum sera frais et évanescent (ex : les Eaux de Cologne) et plus les notes de cœur et surtout celles de fond sont importantes, plus le parfum sera riche, opulent et rémanent (ex : les notes orientales).

Se trouver c’est aussi se remettre en quête de soi régulièrement, se ressentir en étant en congruence avec ses notes de tête, de coeur et de tripes. C’est respirer du café pour découvrir une odeur qui évolue. Comme un parfum posé sur la peau deux heures avant, sentir ce qui se dégage et cheminer vers son identité.

Ma fragrance ou Pourquoi coacher avec l'approche narrative ?

« Je sais que nous allons emprunter des chemins extraordinairement pittoresques jusqu’à cette destination inconnue. Et je sais qu’à l’approche de cette destination nous allons pénétrer dans de nouveaux territoires de l’expérience. Je sais aussi que cette exploration ne va pas nous entraîner vers la confirmation de ce que nous savions déjà, mais au contraire vers la découverte de ce qu’il est possible, pour ces personnes, de savoir sur leur propre vie. » Michael White

L’approche narrative a vu le jour avec Michael White (thérapeute australien) et David Epston (thérapeute néo-zélandais).

C’est une approche issue de l'accompagnement collectif et éprouvée par des travailleurs sociaux. Il s'agit d' une pratique engagée, initiée pour accompagner des minorités et restaurer des identités abîmées.

Elle a été mise à l’épreuve lorsque M. White est intervenu auprès de populations aborigènes, ces derniers ayant tout perdu à cause d’un double génocide.

Sa démarche a été la suivante : demander si dans leur civilisation ou culture vieille de 50 000 ans ils ne pouvaient pas trouver des solutions eux-mêmes. Il s’est mis dans une posture de coach : l’autre est l’expert. C’est l’autre qui en parlant de ce qu’il vit va trouver les réponses, ses réponses.

Elle est fondée sur l’idée que les récits que nous produisons régulièrement dans notre vie peuvent nous libérer ou nous enfermer. L'essence même de cette approche est de nous rendre acteur de notre vie. Nous avons le choix, nous vivons avec nos valeurs et croyances.

Le choix de cette approche répond d’abord à un plaisir personnel. J’aime raconter des histoires, j’aime aussi les écouter et ce quelle que soit la façon : cinéma, littérature, dans, théâtre…

Petite, inventer des histoires était un échappatoire.

Dans un second temps, c’est une aide précieuse pour mieux appréhender les émotions et les valoriser dans les moments plus périlleux de la vie . La métaphore redonne du sens et de la liberté aux pensées et aux actes.

En effet, la métaphore est un outil incroyable dans la conduite d’un changement car elle permet de se débrancher du cerveau gauche et laisse toute la créativité du cerveau droit s’exprimer. Chez les personnes résistantes au changement, la métaphore s’avère efficace car elle donne à l’inconscient et au conscient aussi d’ailleurs, des liens entre le message de la métaphore et la solution à trouver. Elle est aussi une bonne base pour faciliter la narration d’une histoire. Le coach amène son coaché à raconter une histoire afin de se détacher de son problème et d’y entrevoir les solutions jusqu’à présent cachées dans son inconscient. C’est se libérer de visions limitantes afin de nourrir de nouveaux récits et pouvoir se décentrer plus facilement du problème.

Jérôme Bruner, psychologue américain, nous explique que lorsque l’on ancre une histoire, l’inconscient se met à parler lui aussi. Une histoire décrit des événements reliés en séquences à travers le temps autour d’une intrigue qui donne sens au déroulement narratif. Une bonne histoire est une histoire qui ne se laisse pas enfermer dans un cadre rigide, mais qui laisse de l’espace à des modes de vie qui évolue en même temps que le coaché. Cette évolution est sociale, émotionnelle et narrative.

Pour décrire avec plus de précisions ce type d’histoire, il est utile de rajouter la relation qui permet au sujet de vivre l’expérience de la reconnaissance ainsi que de percevoir le lien entre ses actions et ses intentions.

C’est à partir de la relation que nous vivons que nous percevons le monde et que nous pouvons construire nos actions, et cette relation à l’autre est aussi le chemin de la relation à soi.

La relation à l’autre est un espace de coopération et de reconnaissance, celle au monde est un espace dans lequel le sujet agit. Quant à la relation à soi, elle s’exprime au travers du prisme des intentions et des valeurs. La relation à soi s’exprime aussi dans l’action, le mouvement que l’on porte vers l’autre et vers le monde.

L’identité narrative de chacun se construit donc au travers d’histoires qui rendent compte des moments forts de sa vie, à partir d’un tissage entre ces trois paysages.

Développer une histoire alternative peut s’appuyer sur des personnes qui en ont été témoin. Il s’agira d’aller regarder, reconstruire ces interprétations que nous avons ignorées et qui pourraient donner un autre sens aux faits.

Alors dans notre cerveau, en cultivant ces exceptions, en les arrosant, commencent à se développer puis à s’épaissir des nouvelles connexions tandis que les connexions des histoires dominantes perdent du terrain, jusqu’à finir en pointillés.

Ces nouvelles connexions, il faut les choyer, déjouer les habitudes de notre mental, rester vigilants. Rappelons nous que notre mental aime les habitudes, les généralisations, les simplifications souvent à notre détriment

La métaphore propose un changement qui correspond à notre vie sur un moment d’inspiration et de créativité. Elle redonne du sens là où parfois nous n’en trouvons plus. Elle donne du corps et de la cohésion, là où nous ne l’attendons pas.

Se projeter, en créateur, sortir de sa problématique et y retrouver un sens positif.

L’approche narrative est une occasion de solliciter nos sens et modifier nos schémas afin de nous rapprocher au plus près de notre vérité. C’est faire des questionnements autant que des quêtes dignes d’un héros et de les développer dans la magie des coïncidences. Quand tout se met en place pour nous guider et nous amener à nous révéler. On parle de synchronicité, souvent quand l’alignement interne est présent, le reste suit.

Tout en étant ici, comment trouver les solutions, le possible qui se trouve là. C’est en dépassant les frontières de notre réalité, en passant outre les barrières que nous avons forgées.

Ma promesse

Le respect de mon identité/fragance sera le point d’entrée. Si je souhaite grandir sur ce métier et ne pas brider mon apprentissage, je m’autorise à refuser certains coachés ou structures s’ils ne sont pas en accord avec ma nature, ma fragance.

M’écouter et faire confiance à mon intuition est le plus grand bénéfice que je tire de ce CESA 2. C’est une belle qualité qui s’entretient. Car savoir dire non c’est aussi savoir qui nous sommes, respecter son timing et celui de l’autre. En un mot, être congruent le plus souvent possible.

C'est une bonne piqûre de rappel au moment où je l'écris. Cela me permet de me remémorer l'importance de cet alignement tête/coeur/tripes et de voir la puissance qui se dégage quand je me connecte aux sources d’intuition et de lumière.

Merci pour cette belle ouverture qui m’a accompagnée tout au long de ma formation. Je n'aurais pas vécu ces 9 mois de la même façon, n'aurais pas eu la même générosité avec moi même, donc avec mes coaché.es.

Mon périmètre

Si l’envie de mettre un style dans mon coaching, lié à une approche me convient, en revanche l’envie de définir les catégories sociaux professionnelles que j’accompagne n’est pour le moment pas un souhait. Pourquoi m’interdire de coacher des non-cadres ou m'enfermer uniquement vers des cadres dirigeants ? Pourquoi ne coacher que des startupers et pas des adolescents ?

Étant en plein milieu de ma carrière de coach, c’est en me laissant le plus d’opportunités que je grandirai. Tout comme je ne souhaite pas refuser un secteur d’activité plus qu’un autre en tant que coach en organisation. C’est par la variétés des contextes et des problématiques que j'augmente ma capacité d’adaptation, d’approche et d’écoute.

Si cet article t'a plu et/ou si tu es intéressé.e internaute, n'hésites pas à me contacter.

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