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Conte et Coaching
Les contes et moi c'est une grande histoire d'amour. Et si les contes endorment les enfants, ils réveillent les grands. Alors quoi de mieux que de balancer un peu d’amour et d'é(mer)veillement sur le grand internet ?

Bonjour internaute,

Aujourd'hui je vais te parler de coaching et de contes.

Pourquoi les contes alors qu'on parle de coaching ? Tout d'abord parce que les contes et moi c'est une grande histoire d'amour. Et quoi de mieux que de balancer un peu d’amour sur le grand internet ?

Comme grand nombre d'entre nous, cette histoire d'amour a commencé avec un papa ou une maman qui me lisait un conte issu d'un grand livre pour enfants avant de m'endormir.

Je me souviens encore de la couverture : bleue avec un grand dragon dessus. Les contes n'étaient pas ceux d'Andersen ou de Perrault. Toutefois il y avait bien des dragons, des princesses et des princes.

Plus tard, j'ai étudié ceux de Perrault (un peu d'Andersen aussi). J'y ai découvert des histoires pour adultes plus que pour enfants, des sens cachés, apprendre à lire entre les lignes...

Un univers passionnant, riche et intarissable de messages qui font grandir. J'apprivoise alors Henri Gougaud et sa "bible du hibou”. Cet auteur qui vient de chez moi (les Cévennes) et n'hésite pas à interviewer les seniors des campagnes pour écrire et retranscrire les contes et légendes du monde.

Après avoir lu énormément de contes, divers et variés, classiques ou non, la lassitude de ce format est apparue. J'ai perdu la flamme.

Ce sont des questions personnelles plus profondes qui m'ont fait recroiser le chemin du conte.

Arthur Schopenhauer et Sigmund Freud utilisaient des analogies comme “Le dilemme du hérisson” afin d'aider leurs patients à une certaine prise de conscience, souvent liée à leur identité.

En la lisant, j'ai eu envie de relire des contes pour éprouver cette sensation de travail intrinsèque, de prise de conscience et de hauteur. Enfin je retrouvais du sens ! Enfin ces lectures m'ouvraient à nouveaux vers d'autres chemins de pensées, plus ludiques mais pas moins profondes...

Si le conte m’a aidée à évoluer, à y voir plus clair, pourquoi ne pas l’utiliser en coaching ?

Le conte a cette faculté de nous imager nos comportements, réactions, ressentis et de nous faire prendre du recul sur une situation. Chargé de symbolique, il nous avertit, nous interroge et nous questionne profondément.

Il cultive l’imagination grâce à la figure de style et la métaphore, votre inconscient travaille alors bien plus que vous ne vous le figurez (et non imaginez car c'est le propre du conte).

Pour l’utiliser en coaching, j’ai agrandi ma bibliothèque : Jacques Salomé et ses "Contes à grandir, Contes à guérir”, "le livre des chemins" de Gougaud et quelques contes aux éditions Les Perles de l’Âme peuvent faire passer des messages et amener à la réflexion.

Retour terrain : j’ai eu en coaching une personne en phase persévérante, épuisée par plusieurs de ses actions en cours. Adepte du contrôle qualité, critiquant facilement ses pairs quand ils ne vont pas dans son sens, la plupart de ses échanges menaient à des dialogues conflictuels.

Les messages peuvent parfois être durs à entendre, surtout quand ils ne sont pas délivrés au bon moment. Je lui ai donc conseillé de lire “Le chevalier à l’armure rouillée” en lui expliquant en toute bienveillance le but de cette lecture.

L'objectif ? lui montrer l’importance de lâcher un peu plus prise et de ne pas s’enfermer dans des croisades, de ne pas imposer ses idées mais plutôt d’échanger, d’en discuter. En prenant conscience de sa phase persévérante, il pourrait avoir une meilleure compréhension de lui-même (sans tomber dans les travers de mettre les gens dans des cases !) et ainsi anticiper ses moments de stress.

Et bien, plus d’un mois après, il est revenu m’en parler, l'oeil brillant et me disant “J’ai compris !”. Une transposition douce, cette lecture lui a permis de convaincre plus facilement et de montrer son engagement de façon positive.

Nous avons pu ensuite en parler librement et trouver quelques plans d'actions afin qu’il lâche un peu plus prise.

Conclusion : le conte est un véritable support d’accompagnement. Il prend plus de temps et nécessite une réflexion personnelle. L’avantage est qu’il débouche sur un échange constructif bienveillant et une volonté du coaché d’évoluer.

Toutefois, soyez vigilant(e) et respectez le fait que ce support ne soit pas approprié à tous types de coaching. Le coaching par le conte sera plutôt axé sur une problématique liée à un comportement, une envie d'évoluer sur soi ou encore comprendre ses masques de stress.

En effet, si votre coaché a besoin d'échanger sur son évolution de carrière, choisissez plutôt un cadre du type speed-boat ou keep/start/drop. Une problématique liée au stress ? L'art thérapie peut être un bon moyen.

Soyez souple, écoutez le besoin de votre coaché de manière bienveillante et attentive : la clé est là, plus que dans le support au final.

Et vous, quel est le conte qui vous a le plus fait avancer ?

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